Tourné durant l'été et l'hiver dans des elektrychkas, des trains de banlieue datant de l'ère soviétique qui circulent entre la capitale ukrainienne Kyiv et les petites villes de province, _Don't Worry, The Doors Will Open_ nous invite à partager un trajet avec des passagers et des travailleurs de la classe ouvrière. En suivant les personnages d'un wagon crasseux à un autre, d'une gare à l'autre, du jour à la nuit, le film propose une immersion au cœur des luttes quotidiennes de survie dans un pays post-soviétique. Un portrait atmosphérique et rempli d'humanité de la société ukrainienne en mouvement.
Réalisateur | Oksana Karpovych |
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À travers le vacarme des roues en acier des wagons de passagers, les Ukrainiens restent assis silencieusement avec leurs pensées et prient pour que le train ne tombe pas en panne avant d'arriver à destination. La tension et la lassitude sur leurs visages révèlent qu’ils font de leur mieux pour conserver un sentiment de normalité dans un pays doté d'un voisin intimidant et d'un avenir imprévisible. Dans ce microcosme de la société post-soviétique, les banlieusards de la classe ouvrière se rendent à leur travail et les vendeurs écoulent leurs marchandises dans les allées. Les fenêtres ne s’ouvriront pas dans la chaleur étouffante de l’été, tandis que l’hiver apportera des sièges couverts de gel. Pourtant rien n’arrête ces trains électriques désuets rappelant constamment la présence russe. De Kyiv aux petites villes de province en passant par les stations intermédiaires, la réalisatrice Oksana Karpovych propose un premier long métrage riche en détails. Les rythmes dynamiques des routines quotidiennes qu'elle observe dépeignent sa patrie à la croisée des chemins, qui comme les trains, ne cesse d'avancer.
Alexander Rogalski
Directeur de la programmation canadienne, Hot Docs
À lire en complément
Un entretien avec la réalisatrice Oksana Karpovych mené par Naomie Décarie-Daigneault pour Panorama-Cinéma
À travers le vacarme des roues en acier des wagons de passagers, les Ukrainiens restent assis silencieusement avec leurs pensées et prient pour que le train ne tombe pas en panne avant d'arriver à destination. La tension et la lassitude sur leurs visages révèlent qu’ils font de leur mieux pour conserver un sentiment de normalité dans un pays doté d'un voisin intimidant et d'un avenir imprévisible. Dans ce microcosme de la société post-soviétique, les banlieusards de la classe ouvrière se rendent à leur travail et les vendeurs écoulent leurs marchandises dans les allées. Les fenêtres ne s’ouvriront pas dans la chaleur étouffante de l’été, tandis que l’hiver apportera des sièges couverts de gel. Pourtant rien n’arrête ces trains électriques désuets rappelant constamment la présence russe. De Kyiv aux petites villes de province en passant par les stations intermédiaires, la réalisatrice Oksana Karpovych propose un premier long métrage riche en détails. Les rythmes dynamiques des routines quotidiennes qu'elle observe dépeignent sa patrie à la croisée des chemins, qui comme les trains, ne cesse d'avancer.
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