Composé de fragments de souvenirs et d'images d'un peuple en proie aux affres de l'effacement, le cinéma de Kamal Aljafari présente les chapitres d'une histoire inachevée, à la fois personnelle et collective. Le réalisateur et artiste palestinien, né dans la ville de Ramla en 1972 et installé en Allemagne depuis plusieurs années, a créé une œuvre cinématographique poétique, concevant une mise en scène élaborée avec différents modes de résistance contre les tentatives systématiques de destruction des sujets, des lieux et du champ symbolique qui attestent de l'existence palestinienne. Au cours de sa carrière, le cinéaste a entrepris une enquête approfondie sur les formes et les politiques des images au milieu de leurs jeux de pouvoir, sur ce qui est vu et ce qui a été rendu invisible, parmi les ruines matérielles et mémorielles reconstruites dans la salle de montage. Son œuvre est largement affiliée au genre documentaire, bien qu'elle rassemble une variété de procédés et de formats en dialogue avec les arts visuels, l'essai et l'expérimental. L'une des caractéristiques de cette démarche réside dans la manipulation d'images pour tenter d'en extrapoler la nature figurative - comme l'utilisation d'images de surveillance provenant dans son long métrage An Unusual Summer (2020). Son documentaire A Fidai Film (2024) a été présenté en avant-première dans la compétition Burning Lights de Visions du Réel, où il a remporté le Prix du Jury. Plus récemment, son film With Hasan in Gaza (2025) a été présenté en première dans la compétition internationale du 78ᵉ Festival de Locarno.
Lors de l’intervention militaire au Liban à l’été 1982, Tsahal confisque les archives du Centre de recherches palestinien de Beyrouth, comprenant une collection de photos et de films. Kamal Aljafari se réapproprie ces images encore conservées par l’armée et le ministère de la Défense israéliens, afin de conjurer la volonté d’effacement d’un peuple privé de sa mémoire visuelle.
_Paradiso, XXXI, 108_ interroge, avec ironie, notre regard sur la guerre et l’occupation à travers des images d’archives de l’armée israélienne des années 1960 et 1970. Le cinéaste palestinien Kamal Aljafari compose ici un montage dévoilant des scènes où les gestes de guerre apparaissent à la fois comiques, banals et surréalistes, invitant à une profonde réflexion sur la représentation de la vi...
Suite à un acte de vandalisme, le père du cinéaste palestinien Kamal Aljafari décide d’installer une caméra de surveillance pour enregistrer les scènes se déroulant devant sa maison.
Lors de l’intervention militaire au Liban à l’été 1982, Tsahal confisque les archives du Centre de recherches palestinien de Beyrouth, comprenant une collection de photos et de films. Kamal Aljafari se réapproprie ces images encore conservées par l’armée et le ministère de la Défense israéliens, afin de conjurer la volonté d’effacement d’un peuple privé de sa mémoire visuelle.
_Paradiso, XXXI, 108_ interroge, avec ironie, notre regard sur la guerre et l’occupation à travers des images d’archives de l’armée israélienne des années 1960 et 1970. Le cinéaste palestinien Kamal Aljafari compose ici un montage dévoilant des scènes où les gestes de guerre apparaissent à la fois comiques, banals et surréalistes, invitant à une profonde réflexion sur la représentation de la vi...
Suite à un acte de vandalisme, le père du cinéaste palestinien Kamal Aljafari décide d’installer une caméra de surveillance pour enregistrer les scènes se déroulant devant sa maison.