Composé de fragments de souvenirs et d'images d'un peuple en proie aux affres de l'effacement, le cinéma de Kamal Aljafari présente les chapitres d'une histoire inachevée, à la fois personnelle et collective. Le réalisateur et artiste palestinien, né dans la ville de Ramla en 1972 et installé en Allemagne depuis plusieurs années, a créé une œuvre cinématographique poétique, concevant une mise en scène élaborée avec différents modes de résistance contre les tentatives systématiques de destruction des sujets, des lieux et du champ symbolique qui attestent de l'existence palestinienne. Au cours de sa carrière, le cinéaste a entrepris une enquête approfondie sur les formes et les politiques des images au milieu de leurs jeux de pouvoir, sur ce qui est vu et ce qui a été rendu invisible, parmi les ruines matérielles et mémorielles reconstruites dans la salle de montage. Son œuvre est largement affiliée au genre documentaire, bien qu'elle rassemble une variété de procédés et de formats en dialogue avec les arts visuels, l'essai et l'expérimental. L'une des caractéristiques de cette démarche réside dans la manipulation d'images pour tenter d'en extrapoler la nature figurative - comme l'utilisation d'images de surveillance provenant dans son long métrage An Unusual Summer (2020).
Suite à un acte de vandalisme, le père du cinéaste palestinien Kamal Aljafari décide d’installer une caméra de surveillance pour enregistrer les scènes se déroulant devant sa maison.
Suite à un acte de vandalisme, le père du cinéaste palestinien Kamal Aljafari décide d’installer une caméra de surveillance pour enregistrer les scènes se déroulant devant sa maison.