Yann Le Masson (1930-2012) est un réalisateur documentaire et directeur de la photographie français né à Brest. Fils d’officier de marine, il passe sa jeunesse dans différents ports (Brest, Vannes, Toulon, Dakar). Après des études de mathématiques et d’ingénierie électrique, il intègre l’École de cinéma Louis-Lumière en 1953, puis l’IDHEC, dont il sort diplômé chef opérateur en 1955. Officier parachutiste durant la guerre d’Algérie, il est profondément marqué par cette expérience, qui nourrit son engagement contre le colonialisme et les injustices sociales. Très tôt, il met le cinéma au service de la lutte politique, notamment avec J’ai huit ans (1961), co-réalisé avec Olga Poliakoff. Cinéaste militant, il signe une dizaine de documentaires, parmi lesquels Sucre amer (1963), Kashima Paradise (1973, co-réalisé avec Bénie Deswarte), et Regarde, elle a les yeux grands ouverts (1980). En 1975, il rejoint Les Films Grain de sable, collectif de production militant. Parallèlement, il poursuit une carrière de directeur de la photographie et d’enseignant. Toute son œuvre, guidée par une exigence éthique et politique, s’attache à donner voix aux luttes collectives et aux opprimé·e·s.
Vers 1970, entre Kashima et Tokyo, se construit l’aéroport de Narita. Les paysan·ne·s refusent de vendre leurs terres et affrontent les gardes mobiles envoyés pour les expulser. À travers ces lieux symboliques de la modernisation du Japon, _Kashima Paradise_ dresse le portrait sociologique d’une nation et démontre comment ses traditions ancestrales ont été instrumentalisées par le capitalisme p...
Vers 1970, entre Kashima et Tokyo, se construit l’aéroport de Narita. Les paysan·ne·s refusent de vendre leurs terres et affrontent les gardes mobiles envoyés pour les expulser. À travers ces lieux symboliques de la modernisation du Japon, _Kashima Paradise_ dresse le portrait sociologique d’une nation et démontre comment ses traditions ancestrales ont été instrumentalisées par le capitalisme p...