_Les mondes de Vincent_ est un voyage initiatique et intimiste au pays de la folie. Une incursion dans l’univers de la schizophrénie comme on l’a rarement vu, une rencontre entre un frère et une sœur sur la route de la vie avec comme trame de fond un questionnement sur la maladie mentale, le handicap, l’acceptation, la famille, l’amour…
Réalisateur | Rozenn Potin |
Acteur | Mouloud Boukala |
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Par une invitation à prendre le large avec son frère Vincent en direction de Saint-Raphaël sur la route des vacances de leur enfance en France, Rozenn Potin nous convie à un voyage temporel et s’interroge : « C’était comment avant? ». Avant la maladie mentale de Vincent. La réalisatrice mêle habilement archives personnelles estivales, muettes, aux colorations chaudes marquées par le mouvement et les jeux d’enfants à des plans fixes où son frère adulte, statique, fatigué, explique ce qu’il vit, sa « colocation imposée ». Dans un monde virtuel, il n’a de cesse de lutter des heures durant contre des pensées incontrôlées tandis que dans le monde réel, il ne construit rien. Les mondes de Vincent aurait pu s’intituler Les mondes avec Vincent tant est prégnante la question du nous et du vivre-ensemble. Ce « nous » réfère aussi bien au vécu lié à l’entente de voix pour Vincent (« J’ai des mecs, ils sont chez moi, ils me parlent […] ils squattent dans mon crâne. ») qu’au « nous » au sein du couple, de la famille et plus largement de la société. La force du film est de dépeindre sans complaisance les choix effectués par chacun des protagonistes (frère, sœur, père, mère et petite amie) pour préserver ces liens précieux. En se choisissant et en ne fuyant pas son frère, Rozenn Potin, par ce geste documentaire d’une sœur à son frère, contribue résolument à ce « nous » inclusif.
Mouloud Boukala
Professeur à l’École des médias, UQAM
Titulaire de la CRCMHA
En collaboration avec
Par une invitation à prendre le large avec son frère Vincent en direction de Saint-Raphaël sur la route des vacances de leur enfance en France, Rozenn Potin nous convie à un voyage temporel et s’interroge : « C’était comment avant? ». Avant la maladie mentale de Vincent. La réalisatrice mêle habilement archives personnelles estivales, muettes, aux colorations chaudes marquées par le mouvement et les jeux d’enfants à des plans fixes où son frère adulte, statique, fatigué, explique ce qu’il vit, sa « colocation imposée ». Dans un monde virtuel, il n’a de cesse de lutter des heures durant contre des pensées incontrôlées tandis que dans le monde réel, il ne construit rien. Les mondes de Vincent aurait pu s’intituler Les mondes avec Vincent tant est prégnante la question du nous et du vivre-ensemble. Ce « nous » réfère aussi bien au vécu lié à l’entente de voix pour Vincent (« J’ai des mecs, ils sont chez moi, ils me parlent […] ils squattent dans mon crâne. ») qu’au « nous » au sein du couple, de la famille et plus largement de la société. La force du film est de dépeindre sans complaisance les choix effectués par chacun des protagonistes (frère, sœur, père, mère et petite amie) pour préserver ces liens précieux. En se choisissant et en ne fuyant pas son frère, Rozenn Potin, par ce geste documentaire d’une sœur à son frère, contribue résolument à ce « nous » inclusif.
Mouloud Boukala
Professeur à l’École des médias, UQAM
Titulaire de la CRCMHA
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