Ce journal vidéo, tourné entre le 4 mai 1999 et le 1er février 2000, regroupe une série d'autoportraits, une tête dans tous ses états. L'auteure soumet son propre corps à des travestissements, à diverses transformations de sa tête au moyen d'objets, de végétaux et de mouvements corporels brouillant ainsi les certitudes identitaires. Face à la maladie, le récit de petites victoires d'enfant aide à trouver un espace à conquérir, celui qui projette en avant. Il neige des étoiles dans sa tête.
Réalisateur | Chantal duPont |
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Dans cette œuvre, une artiste se dévoile dans sa plus profonde humilité. Il convient ensuite de laisser divaguer notre pensée… Comment quelqu’un dont le corps a été soumis à de telles conditions de souffrance (dues à la chimiothérapie) peut-il oser utiliser celui-ci comme un objet ? Quelle dose de narcissisme a dû être appelée en renfort pour accomplir un tel acte? Toutes ces questions se retrouvent et communient dans les réponses que nous offre l’artiste Chantal duPont.
Non seulement a-t-elle utilisé son corps comme un objet, un terrain de jeu, pour ainsi dire, mais elle en a *fait* un geste. Et ce geste défiait non seulement l’objectivation du corps de la femme, mais aussi la mort, car dans l’acte de se filmer pour passer à la postérité, et dans celui de montrer ce corps en déchéance, à la frontière de sa disparition, pour en faire « œuvre utile », il y a une posture de défiance indiscutable, soutenue par un grand éclat de rire.
Fabrice Montal
Programmateur, Cinémathèque québécoise
Dans cette œuvre, une artiste se dévoile dans sa plus profonde humilité. Il convient ensuite de laisser divaguer notre pensée… Comment quelqu’un dont le corps a été soumis à de telles conditions de souffrance (dues à la chimiothérapie) peut-il oser utiliser celui-ci comme un objet ? Quelle dose de narcissisme a dû être appelée en renfort pour accomplir un tel acte? Toutes ces questions se retrouvent et communient dans les réponses que nous offre l’artiste Chantal duPont.
Non seulement a-t-elle utilisé son corps comme un objet, un terrain de jeu, pour ainsi dire, mais elle en a *fait* un geste. Et ce geste défiait non seulement l’objectivation du corps de la femme, mais aussi la mort, car dans l’acte de se filmer pour passer à la postérité, et dans celui de montrer ce corps en déchéance, à la frontière de sa disparition, pour en faire « œuvre utile », il y a une posture de défiance indiscutable, soutenue par un grand éclat de rire.
Fabrice Montal
Programmateur, Cinémathèque québécoise
FR - Du front tout le tour de la tête
EN - Du front tout le tour