Réalisé pour le Pavillon chrétien d'Expo 67, *Le huitième jour* est un film-collage expérimental avant-gardiste. Il fait écho à la conscience de la contre-culture caractéristique des années 1960.
Réalisateur | Charles Gagnon |
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*Le huitième jour* s’inscrit dans la lignée des films de *found footage* et de collage qui utilisent des images d’archives apocalyptiques : guerres, désastres, catastrophes, bombes atomiques et nucléaires. C’est ce que l’historien du cinéma William Wees appelait recycled images (images recyclées), soit des films ayant recours à des procédés de compilation, de collage et d’appropriation. Le film de Gagnon propose une critique virulente des technologies militaires, de la violence et de la culture de consommation d’après-guerre par le biais d’un montage de séquences d’actualités et d’extraits filmiques reflétant la culture populaire de l’époque. L’auto-immolation d’un moine bouddhiste vietnamien - faite au nom de la paix - agit comme un contrepoint, acte ultime de protestation et de résistance contre la Guerre du Vietnam. Le film de Gagnon a initialement été présenté dans le pavillon chrétien de l'Expo 67, rien de moins ! Se terminant dans l’immobilité dévastatrice d’une explosion atomique, le film montre comment la pellicule a su capter les aspirations, les craintes et les contradictions de la période mouvementée de la fin des années 1960.
Monika Kin Gagnon
Professeure en communication à l'Université Concordia
Fille de Charles Gagnon
*Le huitième jour* s’inscrit dans la lignée des films de *found footage* et de collage qui utilisent des images d’archives apocalyptiques : guerres, désastres, catastrophes, bombes atomiques et nucléaires. C’est ce que l’historien du cinéma William Wees appelait recycled images (images recyclées), soit des films ayant recours à des procédés de compilation, de collage et d’appropriation. Le film de Gagnon propose une critique virulente des technologies militaires, de la violence et de la culture de consommation d’après-guerre par le biais d’un montage de séquences d’actualités et d’extraits filmiques reflétant la culture populaire de l’époque. L’auto-immolation d’un moine bouddhiste vietnamien - faite au nom de la paix - agit comme un contrepoint, acte ultime de protestation et de résistance contre la Guerre du Vietnam. Le film de Gagnon a initialement été présenté dans le pavillon chrétien de l'Expo 67, rien de moins ! Se terminant dans l’immobilité dévastatrice d’une explosion atomique, le film montre comment la pellicule a su capter les aspirations, les craintes et les contradictions de la période mouvementée de la fin des années 1960.
Monika Kin Gagnon
Professeure en communication à l'Université Concordia
Fille de Charles Gagnon
FR - Le huitième jour