« Avec ses quatre dromadaires Don Pedro d’Alfaroubeira Courut le monde et l’admira. Il fit ce que je voudrais faire Si j’avais quatre dromadaires. » Un photographe amateur et deux de ses amis commentent des images prises un peu partout dans le monde. Ce film est entièrement composé au banc-titre, à partir de photos fixes prises dans vingt-six pays entre 1955 et 1965.
Réalisateur | Chris Marker |
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Quatre ans après "La Jetée", Chris Marker entreprend un autre film à partir de photographies. Si cette fois-ci il ne s’agit pas de science-fiction, mais bien d’une approche documentaire, le théorème reste le même : c’est par les images que l’on voyage, dans le temps comme dans l’espace. Images mentales, images de la mémoire, formalisées par la fixité et le noir & blanc photographiques. Dans les deux cas, c’est la voix qui vient animer les images, leur prêter vie et pulsation. Dans cet essai, quintessence du « style Marker », le cinéaste reparcourt ses photographies pour en tirer une petite phénoménologie du voyageur-photographe, qui n’est pas sans évoquer les écrits postérieurs de Roland Barthes sur la photo. Feignant une conversation entre amis, multipliant les regards subjectifs sur les images et les formules lumineuses sur l’art et l’état du monde, Marker, sous couvert de construction polyphonique, nous offre un portrait intime et pudique de son intériorité d'imagier, à l’aube de la décennie politique.
Arnaud Lambert
Cinéaste
Quatre ans après "La Jetée", Chris Marker entreprend un autre film à partir de photographies. Si cette fois-ci il ne s’agit pas de science-fiction, mais bien d’une approche documentaire, le théorème reste le même : c’est par les images que l’on voyage, dans le temps comme dans l’espace. Images mentales, images de la mémoire, formalisées par la fixité et le noir & blanc photographiques. Dans les deux cas, c’est la voix qui vient animer les images, leur prêter vie et pulsation. Dans cet essai, quintessence du « style Marker », le cinéaste reparcourt ses photographies pour en tirer une petite phénoménologie du voyageur-photographe, qui n’est pas sans évoquer les écrits postérieurs de Roland Barthes sur la photo. Feignant une conversation entre amis, multipliant les regards subjectifs sur les images et les formules lumineuses sur l’art et l’état du monde, Marker, sous couvert de construction polyphonique, nous offre un portrait intime et pudique de son intériorité d'imagier, à l’aube de la décennie politique.
Arnaud Lambert
Cinéaste