Chris Marker nait en 1921 à Neuilly. Il débute des études de philosophie, vite interrompues par le conflit mondial. Après la guerre, il travaille au sein de Peuple et culture, commence à écrire pour la revue Esprit et à réaliser ses premiers films dont Lettre de Sibérie qui le fit plus largement connaître. Écrivain, photographe, cinéaste et finalement artiste multimédia, Chris Marker est l'auteur d'une œuvre protéiforme et novatrice. Son goût pour l'expérimentation éclate dans La jetée (1962), court-métrage d'anticipation annonçant ses thématiques de prédilection : le temps, la mémoire, la puissance des images. La même année, il tourne Le joli mai, dans les rues de Paris, dans l'esprit du cinéma direct. La décennie 70 est marquée par des films engagés dont le plus célèbre, Le fond de l'air est rouge (1977), dresse un bilan des luttes des sixties tout autour de la planète. Dans ce sillon politique, il explore les liens entre mémoire individuelle et histoire dans Sans soleil (1983) puis dans des hommages posthumes comme Le tombeau d'Alexandre (1993). Dans les années 1990, le plus souvent en collaboration avec le Centre Pompidou de Paris, il conçoit plusieurs installations qui explorent les frontières entre réel et imaginaire. Il s'éteint à Paris à l'été 2012, faisant figure de référence pour les cinéastes contemporains.
Sur la jetée d'Orly, un enfant est frappé par le visage d'une femme qui regarde mourir un homme. Plus tard, après la Troisième Guerre mondiale qui a détruit Paris, les survivants se terrent dans les souterrains de Chaillot, où des techniciens expérimentent le voyage dans le temps. Car c'est dans le Temps que se trouvera le seul moyen de survivre à ce nouveau monde. Seuls l'avenir et le passé pe...
Des fragments de films Super 8 trouvés dans une ambassade montrent des réfugiés politiques qui organisent leur vie en transit dans ce territoire d'asile après un coup d'État militaire dans un pays inconnu.
Chris Marker adresse six lettres à son ami, le cinéaste russe Alexandre Medvedkine, mort en 1989. D'archives en entretiens, de fiction en documentaire, de la Russie à l'URSS, de l'URSS à aujourd'hui, le film est un hommage à la mémoire du « dernier des bolchéviques ». Un remarquable portrait qui retrace conjointement l'histoire de l'URSS et celle d'un artiste partagé entre idéologie et indépend...
Présenté comme la relation, à bâtons rompus, d'un voyageur sans préjugés, surtout curieux du mode de vie des Sibériens, le film est un essai ou plutôt une suite d'essais en forme d'exercices de style qui fait appel à toutes les ressources du langage cinématographique. Un reportage sur cette vaste et, à l'époque, mystérieuse région soviétique, mais surtout comme l'écrivait André Bazin « un essa...
Chris Marker raconte son rêve d’enfance, celui de visiter la ville de Pékin qu’il ne pouvait alors admirer qu’à travers des livres. Le spectateur est ensuite entraîné dans un voyage au cœur de la cité, comme s’il le vivait depuis le cerveau et les yeux du réalisateur.
Des lettres de Sandor Krasna, caméraman indépendant et double de Chris Marker, sont lues par une femme inconnue. Parcourant le monde, il demeure attiré par deux « pôles extrêmes de la survie », le Japon et l’Afrique, plus particulièrement la Guinée-Bissau et les îles du Cap-Vert. Le caméraman s’interroge sur la représentation du monde dont il est en permanence l’artisan, et le rôle de la mémoir...
« Avec ses quatre dromadaires Don Pedro d’Alfaroubeira Courut le monde et l’admira. Il fit ce que je voudrais faire Si j’avais quatre dromadaires. » Un photographe amateur et deux de ses amis commentent des images prises un peu partout dans le monde. Ce film est entièrement composé au banc-titre, à partir de photos fixes prises dans vingt-six pays entre 1955 et 1965.
Attendu comme le « film documentaire des années 1970 », "Le Fond de l’air est rouge" cherche à produire la synthèse lucide des efforts et des espoirs de la « nouvelle gauche », celle qui tentait d’échapper à l’autorité du communisme soviétique et de l’internationale communiste. De la guerre du Vietnam à la mort du Che, de Lénine à Mao, de Mai 68 au printemps de Prague, du Watergate au coup d’Et...
La solitude du chanteur de fond
En février 1974, Yves Montand décide de chanter un soir à l’Olympia pour les réfugiés chiliens en France. Il n’est pas remonté sur scène depuis 1968 et n’a que douze jours pour se préparer. Il s’installe alors dans sa maison d’Auteuil avec son pianiste et compère de trente ans, Bob Castella.
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