Allan King est un cinéaste canadien né à Vancouver en 1930 et décédé en à Toronto en 2009. Formé en philosophie, il s’intéresse rapidement au cinéma et joint la CBC dès 1954. Dès 1956, il réalise un portrait des sans-abris de Vancouver, Skid Row, qui attire l’attention internationale et marque le début d’une tradition cinématographique indépendante dans l’ouest canadien. Il forme en 1960 à Toronto la Allan King Associates et tourne un premier « docudrame », Running Away Backwards, autour de Canadiens expatriés à Ibiza.
Allan King aura fortement influencé la production cinématographique canadienne, même si son nom ne résonne pas encore avec toute l’intensité dont il devrait. Son style, qualifié d’« actualité dramatique », cherche à capter l’intensité de situations quotidiennes vécues par des individus souvent tourmentés. Contemporain des frères Maysles, Pennebekar et Wiseman - pour ne citer qu’eux - il développe le « cinéma-vérité » à l’anglo-saxonne, en phase avec l’émoi provoqué par le développement du cinéma direct québécois ayant cours à la même époque. Les caméras plus légères et l’arrivée du son synchrone favorisent cette révolution de regard qui rejette la narration, les entrevues et la captation distante du réel. King fait corps avec ses protagonistes, filme au plus près, plonge dans des situations intimes avec une volonté de franchise frontale souvent déconcertante.
Son cinéma s’intéresse aux situations de transformation, aux mouvements internes et externes qui caractérisent les évolutions humaines. Enfants perturbés, couple au bord de la crise de nerfs, adolescents rebelles, adultes en perte cognitive, il se place dans les extrêmes du tissu social pour donner à voir, parfois de manière impitoyable, de quoi sont faites nos batailles intérieures. Cinéaste de l’intensité brute, de la recherche de sincérité dans l’expression des corps et des interactions humaines, King demeure un des secrets les mieux gardés du cinéma documentaire canadien, et Tënk est ravie de présenter ici, pour la première fois, trois de ses films cultes avec sous-titres français.
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En 1970, 10 adolescent.e.s s'isolent des traditionnelles figures d'autorité pendant 10 semaines. Loin de leurs familles et de l'école, c'est le portrait d'une jeunesse en proie à la contre-culture qui se dessine devant la caméra du réalisateur; l'histoire d'une soif de liberté devant la peur d'une société anormalement normée.
En 1969, Allan King brosse l’un des portraits les plus intimes de la vie domestique jamais présentés à l’écran avec _A Married Couple_. Il y filme ses ami.e.s, Billy et Antoinette Edwards, qui sont en proie à de sérieuses tensions conjugales. Ouvrant la porte de leur foyer aux caméras, les Edwards permettent au cinéaste de filmer leur vie pendant dix semaines à Toronto, braquant les projecteurs...
Dans un institut canadien, 12 enfants vivant avec des troubles émotionnels sont soumis à un traitement expérimental. Pendant 7 semaines, le réalisateur Allan King filmera leur quotidien, caméra à l'épaule.
En 1970, 10 adolescent.e.s s'isolent des traditionnelles figures d'autorité pendant 10 semaines. Loin de leurs familles et de l'école, c'est le portrait d'une jeunesse en proie à la contre-culture qui se dessine devant la caméra du réalisateur; l'histoire d'une soif de liberté devant la peur d'une société anormalement normée.
En 1969, Allan King brosse l’un des portraits les plus intimes de la vie domestique jamais présentés à l’écran avec _A Married Couple_. Il y filme ses ami.e.s, Billy et Antoinette Edwards, qui sont en proie à de sérieuses tensions conjugales. Ouvrant la porte de leur foyer aux caméras, les Edwards permettent au cinéaste de filmer leur vie pendant dix semaines à Toronto, braquant les projecteurs...
Dans un institut canadien, 12 enfants vivant avec des troubles émotionnels sont soumis à un traitement expérimental. Pendant 7 semaines, le réalisateur Allan King filmera leur quotidien, caméra à l'épaule.