Nous sommes submergés d’images, mais savons-nous encore vraiment les voir? Une réflexion profonde sur le sens de l’image dans l’univers numérique, portée par des photographes et artistes visuels d’ici et d’ailleurs qui se sont démarqués par l’originalité de leur travail et de leur réflexion : Alfredo Jaar, Letizia Battaglia, Stanley Greene, Philip Blenkinsop, Bertrand Carrière, Geert van Kesteren, Lana Šlezić, Séra, Nadia Benchallal, Paolo Ventura. Helen Doyle part à la rencontre de ces rapporteurs d’images, qui témoignent du poids de leur rôle de messager et de leur empathie pour les sujets de leurs images. Un film pour ceux qui captent des images avec leur appareil photo ou leur téléphone et les mettent à la disposition de tous. Un film d’une grande humanité pour tous ceux qui cherchent à comprendre les tumultes du monde à travers l’œuvre des artistes.
Réalisateur | Helen Doyle |
Partager sur |
« J’ai vu le tumulte du monde. »
Chargé de cette vision, le témoin ne peut échapper à son destin : il doit ramener le tumulte entr’aperçu et en partager l’existence. Il est chargé de la présence des disparus, du regard des morts et de l’imploration silencieuse des vivants.
Mais le témoin, confondu, se heurte à l’océan d’images qui noie ses semblables. Alors qu’il ploie sous ces visions qui le hantent, les gens tout autour semblent avoir perdu la faculté de voir.
On croirait revivre le cauchemar de son enfance : on a beau crier, hurler, trépigner, personne ne tourne le regard.
En interrogeant des photojournalistes qui ont couvert les pires horreurs du monde contemporain (génocides, guerres civiles, régimes autoritaires, tortures…), Helen Doyle interroge le sens des images via celles qui doivent nécessairement survivre.
Et le plus bouleversant de ce film majeur n’est pas l’œuvre photographique dont on aperçoit des bribes magistrales, mais bien l’immense compassion qui caractérise ces êtres qui ont pourtant côtoyé au plus près la barbarie. Leur engagement envers l’humanité et leur conviction que la tâche n’est pas vaine - malgré l’indifférence, malgré la répétition de l’histoire - rappellent qu’il est du devoir de chacun.e de ne pas détourner le regard. Alors peut-être, un jour, le tumulte saura-t-il s’apaiser.
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk
« J’ai vu le tumulte du monde. »
Chargé de cette vision, le témoin ne peut échapper à son destin : il doit ramener le tumulte entr’aperçu et en partager l’existence. Il est chargé de la présence des disparus, du regard des morts et de l’imploration silencieuse des vivants.
Mais le témoin, confondu, se heurte à l’océan d’images qui noie ses semblables. Alors qu’il ploie sous ces visions qui le hantent, les gens tout autour semblent avoir perdu la faculté de voir.
On croirait revivre le cauchemar de son enfance : on a beau crier, hurler, trépigner, personne ne tourne le regard.
En interrogeant des photojournalistes qui ont couvert les pires horreurs du monde contemporain (génocides, guerres civiles, régimes autoritaires, tortures…), Helen Doyle interroge le sens des images via celles qui doivent nécessairement survivre.
Et le plus bouleversant de ce film majeur n’est pas l’œuvre photographique dont on aperçoit des bribes magistrales, mais bien l’immense compassion qui caractérise ces êtres qui ont pourtant côtoyé au plus près la barbarie. Leur engagement envers l’humanité et leur conviction que la tâche n’est pas vaine - malgré l’indifférence, malgré la répétition de l’histoire - rappellent qu’il est du devoir de chacun.e de ne pas détourner le regard. Alors peut-être, un jour, le tumulte saura-t-il s’apaiser.
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk
FR- Dans un océan d'images
EN- Dans un océan d'images