Octobre 1998, Johan van der Keuken apprend que son cancer de la prostate ne lui laisse que quelques années à vivre. Caméra à l’épaule, il part en compagnie de sa femme pour un dernier voyage, dont il fera son dernier film. De Noël 1998 à l’été 1999, il sillonne les pistes du Mali, les contreforts himalayens du Bhoutan, les aéroports américains... Partout, des êtres dans leur quotidien : le rituel des ablutions et la prière des bonzes ; la misère des favelas de Rio ; des enfants maliens défilant dans une innocence grave. Et puis, un jour, à New York, l’espoir renaît : le médicament miracle existe...
Réalisateur | Johan van der Keuken |
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« Quand les choses tournent mal, il reste des métaphores pour l’exprimer. »
Éblouissant journal de voyage, mais aussi récit médical sans fard et long poème hédoniste, l’ultime long métrage du maître hollandais est l’autoportrait d’un cinéaste d’instinct qui nous offre un film profond et mystérieux, peut-être son plus troublant. Si l’on remonte le fil des récits, van der Keuken livre d’abord un film lumineux sur la mort. Sa matière - la réalité sensible de son film - dérive à la surface d’un monde dont le cinéaste examine le mouvement, les flux invisibles et les rites secrets. Même affaibli, son regard est omniprésent.
Nourri par le rapport égal et continu qu’il porte aux images, les aller-retours entre les continents, les peuples, les paysages et les hôpitaux, le cinéaste substitue peu à peu à la progression immuable de sa maladie, l’expression d’une simple présence attentive à l’état d’un monde qu’il se prépare à quitter.
Terence Chotard
Cinéaste
« Quand les choses tournent mal, il reste des métaphores pour l’exprimer. »
Éblouissant journal de voyage, mais aussi récit médical sans fard et long poème hédoniste, l’ultime long métrage du maître hollandais est l’autoportrait d’un cinéaste d’instinct qui nous offre un film profond et mystérieux, peut-être son plus troublant. Si l’on remonte le fil des récits, van der Keuken livre d’abord un film lumineux sur la mort. Sa matière - la réalité sensible de son film - dérive à la surface d’un monde dont le cinéaste examine le mouvement, les flux invisibles et les rites secrets. Même affaibli, son regard est omniprésent.
Nourri par le rapport égal et continu qu’il porte aux images, les aller-retours entre les continents, les peuples, les paysages et les hôpitaux, le cinéaste substitue peu à peu à la progression immuable de sa maladie, l’expression d’une simple présence attentive à l’état d’un monde qu’il se prépare à quitter.
Terence Chotard
Cinéaste
Français