Cinéaste documentaire et photographe néerlandais, Johan van der Keuken (1938-2001) a parcouru le globe à la recherche d’images et de récits, caméra 16 mm à l’épaule. Il a tourné absolument tous ses films en pellicule, ce qui fait figure d’exception dans le monde documentaire. Réalisateur incontournable, van der Keuken a bouleversé les règles de montage établies. Très jeune, il fait de la photo et publie son premier album dès 1955, Nous avons 17 ans et entre à l'IDHEC à Paris en 1956 menant dès lors une activité de photographe, de cinéaste et de critique. Il réalise son premier film Un moment de silence en 1960. À sa mort, il nous laisse une œuvre engagée et universelle, riche d’une cinquantaine de films, dont on peut citer L'enfant aveugle (1964), Les vacances du cinéaste (1974), Vers le sud (1981), L'œil au-dessus du puits (1988), Amsterdam Global Village (1996), ou encore Vacances prolongées (2000).
Fasciné depuis toujours par l’art de Lucebert (1924-1994), un des poètes les plus influents de la littérature néerlandaise et également artiste visuel, Johan van der Keuken lui a consacré trois courts métrages en 1962, en 1967 et en 1994. Ce triptyque est réuni en un seul film dont le dernier volet a été tourné dans l’atelier de Lucebert peu après sa mort.
La Waddenzee, mer des terres humides, est une zone naturelle unique touchant les côtes des Pays-Bas, de l'Allemagne et du Danemark. Selon les marées, elle est tantôt mer, tantôt terre. Johan van der Keuken filme cette « jungle plate », sa faune, sa flore et ses habitant.e.s et montre leur vie bouleversée par les développements économiques, techniques et industriels de la région.
Né de la rencontre du cinéaste avec l’anthropologue Rob Boonzajer Flaes, ce film raconte l’épopée des cuivres, symbole du joug culturel imposé par les coloniaux, de l’Indonésie au Népal, du Ghana au Suriname, et leur appropriation par les peuples colonisés. Avant tout voyage musical, le film raconte comment les instruments se sont libérés de leurs maîtres, se sont détournés du christianisme qui...
« Ma soeur Joke, de deux ans et demi mon aînée, est morte d'un cancer le 8 août 1997. Huit jours avant sa mort, ma femme Noshka et moi avions eu une longue conversation avec elle que j'ai filmée avec une caméra vidéo digitale. Deux jours avant sa mort, j'ai filmé une deuxième conversation, courte cette fois-ci, avec elle. J'avais demandé à Joke, non sans une certaine timidité, la permission de ...
Beppie a dix ans. Issue d'un milieu ouvrier, c'est une vraie gamine d'Amsterdam, drôle et pleine d'esprit. Spontanée, elle raconte pendant plusieurs mois ses aventures au cinéaste qui la suit dans sa vie quotidienne. Avec une totale liberté d’approche, Johan van der Keuken élabore en même temps qu’un portrait de l’enfant, celui de la ville.
Un petit village de l'Aude, ses habitants, leurs joies, leurs souffrances et la caméra en liberté du cinéaste en vacances saisissant ces moments intermittents qui, dans le souvenir qu’on en garde, ressemblent si fort au bonheur.
Big Ben - Ben Webster in Europe
Accès abonnementLa personnalité et le talent de Ben Webster, le saxophoniste américain installé à Amsterdam, ont profondément marqué le cinéaste Johan van der Keuken. Légende vivante du jazz et du blues, c'est un homme violent et doux, généreux et angoissé. Filmant la relation de l'homme avec la musique, van der Keuken saisit la force cachée du musicien, disparu six ans après.
Refusant la linéarité du récit, le cinéaste propose une véritable polyphonie des apparences, une cartographie de visages, reflet d'une Europe imaginaire et partielle, entre Londres, Marseille, Prague et les Pays-Bas. « Tout tourne autour du visage et du voir, l'impossibilité de se voir soi-même, la peur et le désir de voir l'autre. Et, dans cette thématique du voir, la lutte confuse pour l'...
Octobre 1998, Johan van der Keuken apprend que son cancer de la prostate ne lui laisse que quelques années à vivre. Caméra à l’épaule, il part en compagnie de sa femme pour un dernier voyage, dont il fera son dernier film. De Noël 1998 à l’été 1999, il sillonne les pistes du Mali, les contreforts himalayens du Bhoutan, les aéroports américains... Partout, des êtres dans leur quotidien : le ritu...
Fasciné depuis toujours par l’art de Lucebert (1924-1994), un des poètes les plus influents de la littérature néerlandaise et également artiste visuel, Johan van der Keuken lui a consacré trois courts métrages en 1962, en 1967 et en 1994. Ce triptyque est réuni en un seul film dont le dernier volet a été tourné dans l’atelier de Lucebert peu après sa mort.
La Waddenzee, mer des terres humides, est une zone naturelle unique touchant les côtes des Pays-Bas, de l'Allemagne et du Danemark. Selon les marées, elle est tantôt mer, tantôt terre. Johan van der Keuken filme cette « jungle plate », sa faune, sa flore et ses habitant.e.s et montre leur vie bouleversée par les développements économiques, techniques et industriels de la région.
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