En avril 2002, l’armée israélienne lance l’opération Rempart et réoccupe toute la Cisjordanie. Le camp de réfugié·e·s de Jénine est envahi et son accès totalement interdit aux journalistes et aux organisations humanitaires pendant plusieurs jours. Les Palestinien·ne·s et plusieurs ONG accusent Israël de crimes de guerre. Israël refuse l’accès à la mission d’enquête de l’ONU…Mohammad Bakri décide d’entrer malgré tout dans le camp pour interroger les habitant·e·s. Il veut donner une voix à ceux qui ne peuvent pas parler aux médias. Le film est censuré, Mohammad Bakri fait recours, il est accusé de diffamation par cinq soldats. Trois ans plus tard, la Cour suprême israélienne annulera l’interdiction de projection du film.
Réalisateur | Mohammad Bakri |
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Jénine, Jénine est un film qui ne cesse d'être tiré vers le présent. Il revient toujours. Le film de Bakri vous laisse sans mots, ou du moins peut-être avec un sourire à la toute dernière seconde. Car devant un tel niveau de destruction et d'injustice, la seule réponse que l'on puisse avoir est de ne plus rien avoir à dire. Le film de Bakri représente ce moment précis qui vous rappelle le lien humain. Les gens, les hommes, les femmes, les enfants, les aînés, tout est dit. Ils vous parlent directement. Ils ont tout dit. Ils vous ont parlé directement. Le caractère intemporel du film ne dépend pas de la façon dont il est vu, mais de la façon dont Bakri a créé un espace persistant pour que le peuple puisse s'exprimer et rugir. Pour qu'il ait le temps d'exprimer ses douleurs, de les aborder, et pour que les gens se connectent à ces voix. Et Bakri a écouté. Il a pris le temps d'entendre. Il a prêté attention à la colère, à la douleur, au désir, à la tristesse et à la résilience. Il a simplement écouté et s'est interrogé sur la manière dont vous choisissez d'écouter et sur les raisons pour lesquelles vous ne le faites pas. Ils ont dit et répété que personne n'allait nulle part. Et de leur passé, de leur présent et de leur futur, de génération en génération, ils ont partagé le récit de la vie et les histoires de leur peuple. Ils vous ont présenté leurs pensées les plus profondes et vous ont rappelé que, comme vous, ils méritent tous de vivre.
Nada El-Omari
Cinéaste et écrivaine
Jénine, Jénine est un film qui ne cesse d'être tiré vers le présent. Il revient toujours. Le film de Bakri vous laisse sans mots, ou du moins peut-être avec un sourire à la toute dernière seconde. Car devant un tel niveau de destruction et d'injustice, la seule réponse que l'on puisse avoir est de ne plus rien avoir à dire. Le film de Bakri représente ce moment précis qui vous rappelle le lien humain. Les gens, les hommes, les femmes, les enfants, les aînés, tout est dit. Ils vous parlent directement. Ils ont tout dit. Ils vous ont parlé directement. Le caractère intemporel du film ne dépend pas de la façon dont il est vu, mais de la façon dont Bakri a créé un espace persistant pour que le peuple puisse s'exprimer et rugir. Pour qu'il ait le temps d'exprimer ses douleurs, de les aborder, et pour que les gens se connectent à ces voix. Et Bakri a écouté. Il a pris le temps d'entendre. Il a prêté attention à la colère, à la douleur, au désir, à la tristesse et à la résilience. Il a simplement écouté et s'est interrogé sur la manière dont vous choisissez d'écouter et sur les raisons pour lesquelles vous ne le faites pas. Ils ont dit et répété que personne n'allait nulle part. Et de leur passé, de leur présent et de leur futur, de génération en génération, ils ont partagé le récit de la vie et les histoires de leur peuple. Ils vous ont présenté leurs pensées les plus profondes et vous ont rappelé que, comme vous, ils méritent tous de vivre.
Nada El-Omari
Cinéaste et écrivaine
Français
Anglais