Lorsque l'adolescent non armé Michael Brown est tué par la police et laissé dans la rue pendant des heures, cela marque un point de rupture pour les habitants de St. Louis, Missouri. Le deuil, les tensions raciales de longue date et la colère renouvelée amènent les habitants à se rassembler et à protester contre cette tragédie de trop.
Réalisateurs | Damon Davis, Sabaah Folayan |
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Ça frappe dès les premières minutes, quand la mère de Michael Brown, 18 ans, assassiné par la police de Ferguson en août 2014 dit avoir identifié le corps de son fils par les photos prises par ses amis avec leur téléphone. Les policiers ne voulaient pas la voir ni lui parler.
Ils ont laissé le corps dans la rue « pendant quatre heures », dira un témoin de la scène. « Ça ressemblait à un lynchage ».
Il y a des documentaires coup-de-poing. *Whose Streets ?*, lui, agit surtout comme un coup de masse en faisant l’autopsie de la violence policière aux États-Unis et de l’indignation tout aussi violente que cette autre bavure a déclenchée dans la petite ville du Missouri.
D’émeutes en discours, de confrontations en expression de l’insoutenable, le film déterre une par une les racines d’un mouvement d’affirmation des droits des Afro-Américains qui n’a fait que s’amplifier depuis Ferguson.
On est trois ans avant la mort violente de George Floyd sous le genou d’un policier blanc de Minneapolis, en juin 2020. Mais finalement, on est toujours dans cette impasse cultivée par une part blanche de l’Amérique au mépris de tous les autres.
Fabien Deglise
Journaliste au Devoir
Ça frappe dès les premières minutes, quand la mère de Michael Brown, 18 ans, assassiné par la police de Ferguson en août 2014 dit avoir identifié le corps de son fils par les photos prises par ses amis avec leur téléphone. Les policiers ne voulaient pas la voir ni lui parler.
Ils ont laissé le corps dans la rue « pendant quatre heures », dira un témoin de la scène. « Ça ressemblait à un lynchage ».
Il y a des documentaires coup-de-poing. *Whose Streets ?*, lui, agit surtout comme un coup de masse en faisant l’autopsie de la violence policière aux États-Unis et de l’indignation tout aussi violente que cette autre bavure a déclenchée dans la petite ville du Missouri.
D’émeutes en discours, de confrontations en expression de l’insoutenable, le film déterre une par une les racines d’un mouvement d’affirmation des droits des Afro-Américains qui n’a fait que s’amplifier depuis Ferguson.
On est trois ans avant la mort violente de George Floyd sous le genou d’un policier blanc de Minneapolis, en juin 2020. Mais finalement, on est toujours dans cette impasse cultivée par une part blanche de l’Amérique au mépris de tous les autres.
Fabien Deglise
Journaliste au Devoir
FR- Whose streets?
EN- Whose streets?