À l’âge de 68 ans, le cinéaste Michel Moreau, qui a consacré la plus grande partie de son œuvre aux personnes en situation de handicap ou de marginalité, apprend qu’il est atteint de la maladie d’Alzheimer. Pour documenter et partager sa situation, il demande à son ami, le cinéaste Jean Pierre Lefebvre, de filmer l’évolution de sa maladie. Ce que fera ce dernier pendant quatre ans, seul, avec une petite caméra Hi-8.
Réalisateur | Jean Pierre Lefebvre |
Acteurs | Richard Brouillette, Richard Brouillette |
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Diagnostiqué de la maladie d’Alzheimer en 1998, le documentariste Michel Moreau demande à son ami Jean Pierre Lefebvre de le filmer pour témoigner de sa condition. Pendant que ses perceptions se diffractent progressivement vers une autre dimension, Lefebvre capte dans son intimité un renouvellement de sa présence au monde et aux êtres. Derrière le cinéaste Moreau, candidement heureux de voir « son copain » faire revenir une caméra dans son quotidien, apparaît alors un peintre méconnu dont l’œuvre profonde fait peu à peu transparaître l’essence de l’homme, le portrait saillant d’une âme qui se révèle à travers l’effacement même de son existence. Accompagné et soutenu avec une attention et un soin de chaque instant par sa femme Édith (à qui Lefebvre dédie à juste titre le film comme pour le rebaptiser : « À Édith - L’amie de mon ami Michel »), c’est d’elle et de leur amour que Moreau, malgré l’affaissement apparent de ses moyens, semble avoir malicieusement anticipé le portrait avec la complicité tacite de son camarade, donnant à voir la douce et bouleversante tragédie de leur tendresse réciproque.
Simon Galiero
Réalisateur, auteur et éditeur
du journal documentaire Communs.site
Diagnostiqué de la maladie d’Alzheimer en 1998, le documentariste Michel Moreau demande à son ami Jean Pierre Lefebvre de le filmer pour témoigner de sa condition. Pendant que ses perceptions se diffractent progressivement vers une autre dimension, Lefebvre capte dans son intimité un renouvellement de sa présence au monde et aux êtres. Derrière le cinéaste Moreau, candidement heureux de voir « son copain » faire revenir une caméra dans son quotidien, apparaît alors un peintre méconnu dont l’œuvre profonde fait peu à peu transparaître l’essence de l’homme, le portrait saillant d’une âme qui se révèle à travers l’effacement même de son existence. Accompagné et soutenu avec une attention et un soin de chaque instant par sa femme Édith (à qui Lefebvre dédie à juste titre le film comme pour le rebaptiser : « À Édith - L’amie de mon ami Michel »), c’est d’elle et de leur amour que Moreau, malgré l’affaissement apparent de ses moyens, semble avoir malicieusement anticipé le portrait avec la complicité tacite de son camarade, donnant à voir la douce et bouleversante tragédie de leur tendresse réciproque.
Simon Galiero
Réalisateur, auteur et éditeur
du journal documentaire Communs.site
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