*Rabot* raconte l'histoire d'un immeuble de logements sociaux au bord de la démolition. Ceux qui cherchent un moyen de sortir de leur misère sautent du toit, ceux qui ne peuvent trouver un logement ailleurs atterrissent ici. Autant l'immeuble que les habitants doivent disparaître, marquant la fin d'une époque mouvementée. Nous suivons des occupants pendant leurs derniers mois dans la tour résidentielle. Un récit sur l'amour, la solitude et la pauvreté au cœur de la société occidentale.
Réalisateur | Christina Vandekerckhove |
Acteur | Hubert Sabino-Brunette |
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Acceptée par les gens qu’elle filme, Christina Vandekerckhove adopte une posture qui semble évacuer le jugement pour capter des moments d’intimité parfois touchants, et d’autres fois dérangeants. Le montage hardi, animé par une narrativité rafraichissante, fait coexister les temporalités, permettant ainsi de juxtaposer habilement cette multitude de solitudes, dont les appartements étaient devenus des refuges souvent obligés.
Les premières paroles formulées dans ce documentaire suggèrent qu’à mettre trop d’oiseaux dans une même cage, ils finissent par s’entretuer. Donnant en partie raison à cette voix-off, ce film évoque que la mort est devenue latente dans cette volière humaine en béton, à l’aube de sa démolition. De plus, il démontre que la violence s’y manifeste de manière verbale ou à travers une indifférence à la détresse d’autrui, mais aussi par un système qui enferme dans une misère qu’il participe à créer. La cinéaste révèle tout de même de belles formes de solidarité, utilisant d’ailleurs la musique de manière surprenante. Bref, *Rabot* apparaît comme une œuvre sombre, mais non dénuée de lumières, à l’image de cette tour à logements et de ceux et celles qui en sont habité.e.s.
Hubert Sabino-Brunette
Enseignant, programmateur
Acceptée par les gens qu’elle filme, Christina Vandekerckhove adopte une posture qui semble évacuer le jugement pour capter des moments d’intimité parfois touchants, et d’autres fois dérangeants. Le montage hardi, animé par une narrativité rafraichissante, fait coexister les temporalités, permettant ainsi de juxtaposer habilement cette multitude de solitudes, dont les appartements étaient devenus des refuges souvent obligés.
Les premières paroles formulées dans ce documentaire suggèrent qu’à mettre trop d’oiseaux dans une même cage, ils finissent par s’entretuer. Donnant en partie raison à cette voix-off, ce film évoque que la mort est devenue latente dans cette volière humaine en béton, à l’aube de sa démolition. De plus, il démontre que la violence s’y manifeste de manière verbale ou à travers une indifférence à la détresse d’autrui, mais aussi par un système qui enferme dans une misère qu’il participe à créer. La cinéaste révèle tout de même de belles formes de solidarité, utilisant d’ailleurs la musique de manière surprenante. Bref, *Rabot* apparaît comme une œuvre sombre, mais non dénuée de lumières, à l’image de cette tour à logements et de ceux et celles qui en sont habité.e.s.
Hubert Sabino-Brunette
Enseignant, programmateur