Chaque jour, des ouvriers syriens construisent un gratte-ciel dans le ciel de Beyrouth. Chaque nuit, un couvre-feu leur impose de s’enfoncer dans leurs entrailles de ciment. Au même moment, la guerre détruit leurs maisons, en Syrie. Peu à peu, les sons et les images de destruction et de reconstruction se mélangent dans une cacophonie onirique : un essai éblouissant sur le sens d’une vie en exil.
Réalisateur | Ziad Kalthoum |
Acteur | Hubert Sabino-Brunette |
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Avec une force esthétique, poétique et politique impressionnante, notamment grâce à une conception sonore travaillée, Ziad Kalthoum associe et superpose la destruction et la (re)construction, parfois de manière un peu appuyée, mais toujours avec intelligence et inventivité. Le cinéaste souligne ainsi que l’histoire se répète dans une spirale d’inégalités que rien ne semble pouvoir arrêter.
Cette œuvre, qui accumule les compositions visuelles audacieuses et les gros plans humanisants, suggère un enfermement de ces travailleurs syriens en exil et souligne la distance qui les sépare de Beyrouth, une ville qu’ils participent pourtant à construire, alors que leur pays d’origine semble ne devenir que ruines invivables et meurtrières. Ce documentaire donne également à observer les conditions de logement peu enviables de ces exilés ; nous rappelant que la propriété privée se nourrit de l’iniquité et se fout souvent du bien commun.
Hubert Sabino-Brunette
Enseignant, programmateur
Avec une force esthétique, poétique et politique impressionnante, notamment grâce à une conception sonore travaillée, Ziad Kalthoum associe et superpose la destruction et la (re)construction, parfois de manière un peu appuyée, mais toujours avec intelligence et inventivité. Le cinéaste souligne ainsi que l’histoire se répète dans une spirale d’inégalités que rien ne semble pouvoir arrêter.
Cette œuvre, qui accumule les compositions visuelles audacieuses et les gros plans humanisants, suggère un enfermement de ces travailleurs syriens en exil et souligne la distance qui les sépare de Beyrouth, une ville qu’ils participent pourtant à construire, alors que leur pays d’origine semble ne devenir que ruines invivables et meurtrières. Ce documentaire donne également à observer les conditions de logement peu enviables de ces exilés ; nous rappelant que la propriété privée se nourrit de l’iniquité et se fout souvent du bien commun.
Hubert Sabino-Brunette
Enseignant, programmateur
FR- Taste of cement
EN- Taste of cement