No Home Movie


Image de couverture No Home Movie

« Parce que ce film est avant tout un film sur ma mère, ma mère qui n'est plus. Sur cette femme arrivée en Belgique en 1938 fuyant la Pologne, les pogroms et les exactions. Cette femme qu'on ne voit que dans son appartement. Un appartement à Bruxelles. Un film sur le monde qui bouge et que ma mère ne voit pas. »

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Chantal Akerman

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« Je filme tout le monde, maman. Toi plus spécialement que les autres. »

C’est un film en forme de testament, mais c’est facile de le dire une fois qu’on connaît l’histoire. Chantal Akerman s’est donné la mort le 5 octobre 2015, un an et demi après le décès de sa mère, Natalia. En août 2015, elle présentait son "No Home Movie" au Festival international de Locarno. Ce film de famille qui n’en est pas un, c’est Akerman qui filme là où tout a commencé : sa mère, le judaïsme, la déportation, le récit familial tragique. Et ce « là » est un non-lieu, un intérieur dans lequel le monde extérieur semble n’avoir plus de prise; la maison familiale. Sa mère y dépérit lentement, le monde s’efface petit à petit, Akerman y filme les dernières images. Tout y est. Les longs plans fixes. La voix éraillée d’Akerman. Les obsessions. L’amour teinté d’angoisse. On voit "Jeanne Dielman" dans les gestes de Natalia qui cuisine. On sent l’envie d’implosion de "Saute ma ville" dans l'étouffante étreinte de l’appartement. On saisit l’intensité de la relation mère-fille qu’on pressentait dans "News from Home". Akerman jusqu’au-boutiste clôt ici son dernier chapitre.

 

 

 

Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk

 

 

 

  • Année 2015
  • Pays Belgique, France
  • Durée 115
  • Producteur Paradise films, Artemis productions
  • Langue Français
  • Résumé court "Parce que ce film est avant tout un film sur ma mère, ma mère qui n’est plus. Un film sur le monde qui bouge et que ma mère ne voit pas."
  • Programmateur Naomie Décarie-Daigneault|aucune;

« Je filme tout le monde, maman. Toi plus spécialement que les autres. »

C’est un film en forme de testament, mais c’est facile de le dire une fois qu’on connaît l’histoire. Chantal Akerman s’est donné la mort le 5 octobre 2015, un an et demi après le décès de sa mère, Natalia. En août 2015, elle présentait son "No Home Movie" au Festival international de Locarno. Ce film de famille qui n’en est pas un, c’est Akerman qui filme là où tout a commencé : sa mère, le judaïsme, la déportation, le récit familial tragique. Et ce « là » est un non-lieu, un intérieur dans lequel le monde extérieur semble n’avoir plus de prise; la maison familiale. Sa mère y dépérit lentement, le monde s’efface petit à petit, Akerman y filme les dernières images. Tout y est. Les longs plans fixes. La voix éraillée d’Akerman. Les obsessions. L’amour teinté d’angoisse. On voit "Jeanne Dielman" dans les gestes de Natalia qui cuisine. On sent l’envie d’implosion de "Saute ma ville" dans l'étouffante étreinte de l’appartement. On saisit l’intensité de la relation mère-fille qu’on pressentait dans "News from Home". Akerman jusqu’au-boutiste clôt ici son dernier chapitre.

 

 

 

Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk

 

 

 

  • Année 2015
  • Pays Belgique, France
  • Durée 115
  • Producteur Paradise films, Artemis productions
  • Langue Français
  • Résumé court "Parce que ce film est avant tout un film sur ma mère, ma mère qui n’est plus. Un film sur le monde qui bouge et que ma mère ne voit pas."
  • Programmateur Naomie Décarie-Daigneault|aucune;

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