Chantal Akerman est une cinéaste belge née en 1950 à Bruxelles et décédée en 2015 à Paris. Sa représentation d'univers et de personnages féminins propose un nouveau regard du cinéma sur les femmes à l'aube des années 70. Considérée comme l'une des figures de proue du cinéma moderne, elle impose une signature distinctive, caractérisée par des plans-séquences et un filmage en temps réel. Cette approche unique influencera toute une génération de cinéastes. Auteure très éclectique, elle a œuvré autant du côté de la fiction que du documentaire, réalisant également des installations et même une comédie musicale. Parmi ses films documentaires notables, citons notamment News from Home (1977), Sud (1999), De l'autre côté (2002) et No Home Movie (2015).
En écho à la voix de sa propre mère qui lui raconte ses relations avec sa mère et sa grand-mère, la cinéaste Chantal Akerman rend visite à trois femmes âgées d'origine juive et leur demande de parler de leurs aïeul·e·s. Assises dans leurs salons et filmées en plans fixes, ces grand-mères racontent leurs souvenirs, la vie des communautés juives avant la guerre, puis l'Holocauste, et les efforts ...
Sur des travellings ou des longs plans fixes de New York (métro, rues, façades) qui racontent en creux son quotidien, la cinéaste lit les lettres envoyées de Belgique par sa mère, cordon ombilical la rattachant encore à son roman familial. Au seuil l’une de l’autre, la parole et l’image finissent par se confondre...
« Parce que ce film est avant tout un film sur ma mère, ma mère qui n'est plus. Sur cette femme arrivée en Belgique en 1938 fuyant la Pologne, les pogroms et les exactions. Cette femme qu'on ne voit que dans son appartement. Un appartement à Bruxelles. Un film sur le monde qui bouge et que ma mère ne voit pas. »
C’est une histoire vieille comme le monde et pourtant chaque jour plus actuelle. Et chaque jour plus terrible. Il y a des pauvres qui, au mépris de leur vie, parfois doivent tout quitter pour tenter d’aller survivre, vivre ailleurs. Dans ce film–ci, l’ailleurs, c’est l’Amérique du Nord, et les pauvres sont pour la plupart des Mexicains. Ils sont passés pendant des années par San Diego, mais le ...
Le meurtre raciste de James Byrd Jr., un Noir lynché par trois jeunes Blancs à Jasper, au Texas, constitue le point de départ du film. Dans une alternance de plans fixes et de longs travellings, Chantal Akerman va reconstituer l’horrible fait divers qui eut lieu en juin 1998. James Byrd Jr. a été enchaîné à un camion et traîné pendant plusieurs kilomètres sur une route. La victime était un musi...
Pendant cinq semaines, Chantal Akerman a suivi Pina Bausch et ses danseurs du Tanztheater Wuppertal lors d'une tournée européenne. Au travers des scènes extraites des spectacles, des séquences de répétition et de préparation, la réalisatrice a cherché à évoquer par l'image l'univers artistique et imaginaire de la chorégraphe allemande. Akerman y intègre de brèves entrevues des danseurs qui comm...
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« Parce que ce film est avant tout un film sur ma mère, ma mère qui n'est plus. Sur cette femme arrivée en Belgique en 1938 fuyant la Pologne, les pogroms et les exactions. Cette femme qu'on ne voit que dans son appartement. Un appartement à Bruxelles. Un film sur le monde qui bouge et que ma mère ne voit pas. »
C’est une histoire vieille comme le monde et pourtant chaque jour plus actuelle. Et chaque jour plus terrible. Il y a des pauvres qui, au mépris de leur vie, parfois doivent tout quitter pour tenter d’aller survivre, vivre ailleurs. Dans ce film–ci, l’ailleurs, c’est l’Amérique du Nord, et les pauvres sont pour la plupart des Mexicains. Ils sont passés pendant des années par San Diego, mais le ...
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