Helena Třeštíková rencontre René Plášil en 1987, alors délinquant juvénile. Amnistié, condamné puis emprisonné à nouveau, René retourne toujours à l’abri, derrière les murs du pénitencier. Rebelle, sa philosophie libertaire s’affine le stylo à la main. Sa vie commence à changer le jour où il publie son premier récit.
Réalisateur | Helena Třeštíková |
Acteur | Naomie Décarie-Daigneault |
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Quand René regarde Helena, on ne sait pas trop ce qu’il y voit. Un reflet humanisant? Une scientifique observant ce qui grouille sous sa loupe? Une bourgeoise qui s’intéresse par pitié à son histoire aussi pathétique que tragique? Une amie, une amoureuse, une mère?
Quand René regarde Helena, et qu’on regarde René la regarder, on voit tous ces rapports se dessiner; une ambivalence méfiante et lucide qui l’empêche de complètement baisser ses gardes.
Quand on regarde René nous regarder à travers le viseur de la caméra, de son regard moqueur et triste, on voit se dessiner dans ses pupilles l’horizon bouché de la cellule, le cul-de-sac de sa vie.
Le système carcéral est une condamnation à vie pour les plus démunis. Trouvés coupables d’avoir été rejetés par la société, on y trouve des parias dont les crimes les plus honteux sont d’avoir échoué à la loterie des privilèges. Un système entier qui reproduit de l’injustice, engendrant de l’exclusion à perpétuité, tournant sur lui-même dans un mouvement absurdement funeste.
Le plus gros drame de René est probablement d’en être conscient. Et notre regard de commisération posé sur René ne règle rien.
Sauve qui peut la vie. La caméra ne sauve rien. Mais parfois, un regard, oui.
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk
Quand René regarde Helena, on ne sait pas trop ce qu’il y voit. Un reflet humanisant? Une scientifique observant ce qui grouille sous sa loupe? Une bourgeoise qui s’intéresse par pitié à son histoire aussi pathétique que tragique? Une amie, une amoureuse, une mère?
Quand René regarde Helena, et qu’on regarde René la regarder, on voit tous ces rapports se dessiner; une ambivalence méfiante et lucide qui l’empêche de complètement baisser ses gardes.
Quand on regarde René nous regarder à travers le viseur de la caméra, de son regard moqueur et triste, on voit se dessiner dans ses pupilles l’horizon bouché de la cellule, le cul-de-sac de sa vie.
Le système carcéral est une condamnation à vie pour les plus démunis. Trouvés coupables d’avoir été rejetés par la société, on y trouve des parias dont les crimes les plus honteux sont d’avoir échoué à la loterie des privilèges. Un système entier qui reproduit de l’injustice, engendrant de l’exclusion à perpétuité, tournant sur lui-même dans un mouvement absurdement funeste.
Le plus gros drame de René est probablement d’en être conscient. Et notre regard de commisération posé sur René ne règle rien.
Sauve qui peut la vie. La caméra ne sauve rien. Mais parfois, un regard, oui.
Naomie Décarie-Daigneault
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