_Les bienveillants_ s’immerge dans l’univers du centre d’écoute téléphonique Tel-Aide Montréal en suivant un groupe de futur.e.s bénévoles qui apprennent l’art de l’écoute empathique. À travers un traitement intimiste, le film cherche à rappeler l’importance de la présence d’oreilles vigilantes dans une société où la solitude est omniprésente.
Réalisateur | Sarah Baril Gaudet |
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En 2018, le terme « bienveillance » était couronné Mot de l’année par les Éditions Le Robert. Durant le premier semestre de 2019, on l’avait employé à près de 3 500 reprises dans les médias francophones canadiens. À la même période, en 2021, on comptait déjà plus de 15 000 utilisations du même mot. Si « bienveillance » fait désormais partie de notre quotidien lexical depuis quelques années – et tout particulièrement depuis la pandémie – c’est que la société en a bien besoin. Cette percée signifiante semble proportionnelle au déferlement de haine, de toxicité, de rancoeur et de malveillance qui gangrène nos milieux de vie, tant réels que virtuels. Ce besoin de lumière, de gentillesse et d’altruisme semble ainsi symptomatique de l’état du monde dans lequel on vit.
S’il y a un film pouvant capter l’essence même du mot « bienveillance », c’est bien ce magnifique court métrage documentaire de Sarah Baril Gaudet. Avec beaucoup de pudeur et une caméra sensible qui n’hésite pas à capter les silences évocateurs de l’écoute, la réalisatrice nous plonge dans le microcosme d’un centre d’appel et des volontaires qui s’y investissent. Combien de tragédies humaines, d’actes désespérés et de deuils l’écoute empathique prévient-elle chaque jour? Loin de la complaisance et des bons sentiments, la véritable bienveillance est plutôt une disposition de l’esprit invitant à la compréhension d’autrui. Et, par extension, à une compréhension de soi. Nos sociétés ont pu résister à leur propre déliquescence grâce à ces bienveillant.e.s qui agissent en coulisses depuis des temps immémoriaux. Aucun être humain, aucune société, ne saurait se passer de bienveillance. Un monde sans gentillesse ne peut perdurer.
Jason Burnham
Responsable éditorial de Tënk
En 2018, le terme « bienveillance » était couronné Mot de l’année par les Éditions Le Robert. Durant le premier semestre de 2019, on l’avait employé à près de 3 500 reprises dans les médias francophones canadiens. À la même période, en 2021, on comptait déjà plus de 15 000 utilisations du même mot. Si « bienveillance » fait désormais partie de notre quotidien lexical depuis quelques années – et tout particulièrement depuis la pandémie – c’est que la société en a bien besoin. Cette percée signifiante semble proportionnelle au déferlement de haine, de toxicité, de rancoeur et de malveillance qui gangrène nos milieux de vie, tant réels que virtuels. Ce besoin de lumière, de gentillesse et d’altruisme semble ainsi symptomatique de l’état du monde dans lequel on vit.
S’il y a un film pouvant capter l’essence même du mot « bienveillance », c’est bien ce magnifique court métrage documentaire de Sarah Baril Gaudet. Avec beaucoup de pudeur et une caméra sensible qui n’hésite pas à capter les silences évocateurs de l’écoute, la réalisatrice nous plonge dans le microcosme d’un centre d’appel et des volontaires qui s’y investissent. Combien de tragédies humaines, d’actes désespérés et de deuils l’écoute empathique prévient-elle chaque jour? Loin de la complaisance et des bons sentiments, la véritable bienveillance est plutôt une disposition de l’esprit invitant à la compréhension d’autrui. Et, par extension, à une compréhension de soi. Nos sociétés ont pu résister à leur propre déliquescence grâce à ces bienveillant.e.s qui agissent en coulisses depuis des temps immémoriaux. Aucun être humain, aucune société, ne saurait se passer de bienveillance. Un monde sans gentillesse ne peut perdurer.
Jason Burnham
Responsable éditorial de Tënk
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