Trois ans après le début de la guerre civile, la réalisatrice revient dans sa ville pour quelques mois. À cheval entre un pays en guerre et un pays en paix, elle éprouve du mal à se réadapter à la vie. Remettant en marche un bus, alors que les transports en commun ne fonctionnent plus, elle provoque un sursaut de normalité dans la ville en guerre : des gens montent dans le bus, y voyant un espace de sécurité.
Réalisateur | Jocelyne Saab |
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Comment refaire du lien, comment reconstruire, comment faire ressurgir de l’espoir dans un pays fracturé par la guerre civile? Quel sens peut-on trouver dans les ruines et la disparition? Comment comprendre le chaos? De film en film, le cinéma de Saab, porté par ces questions, évolue du reportage de guerre vers une œuvre de poésie et de fiction. En filmant, elle a documenté, archivé et dénoncé les violences de l’Histoire. En tournant sa caméra vers les victimes silencieuses des conflits, elle a proposé un contrepoint aux couvertures médiatiques habituelles. Pour Lettre de Beyrouth, un de ses films les plus intimes et originaux, magnifiquement restauré par l’Association Jocelyne Saab, elle se met en scène et fictionnalise des situations qui lui permettent de décrire sa ville et son pays déchiré. Pour l’écrivaine Wassyla Tamzali : « Jocelyne Saab arrivait à dire le tout. Elle a réalisé une œuvre coup de poing. Elle a produit des images qui pensent. Et qui nous font réfléchir, sur des situations sociales et politiques qui dépassent le seul conflit libanais. Pour cela, elle savait trouver le ton juste, celui de sa voix quand elle lit les poèmes de Etel Adnan, toujours entre intimité et déclaration. »
Léa Morin
Programmatrice et chercheuse indépendante
Comment refaire du lien, comment reconstruire, comment faire ressurgir de l’espoir dans un pays fracturé par la guerre civile? Quel sens peut-on trouver dans les ruines et la disparition? Comment comprendre le chaos? De film en film, le cinéma de Saab, porté par ces questions, évolue du reportage de guerre vers une œuvre de poésie et de fiction. En filmant, elle a documenté, archivé et dénoncé les violences de l’Histoire. En tournant sa caméra vers les victimes silencieuses des conflits, elle a proposé un contrepoint aux couvertures médiatiques habituelles. Pour Lettre de Beyrouth, un de ses films les plus intimes et originaux, magnifiquement restauré par l’Association Jocelyne Saab, elle se met en scène et fictionnalise des situations qui lui permettent de décrire sa ville et son pays déchiré. Pour l’écrivaine Wassyla Tamzali : « Jocelyne Saab arrivait à dire le tout. Elle a réalisé une œuvre coup de poing. Elle a produit des images qui pensent. Et qui nous font réfléchir, sur des situations sociales et politiques qui dépassent le seul conflit libanais. Pour cela, elle savait trouver le ton juste, celui de sa voix quand elle lit les poèmes de Etel Adnan, toujours entre intimité et déclaration. »
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Programmatrice et chercheuse indépendante
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