Bêtes en miettes


Image de couverture Bêtes en miettes

Hiver 2018, Amsterdam, constellation du Chien. Je parcours dix-sept kilomètres d’archives à la recherche des bêtes. Six cent vingt-trois fragments de films muets, d’images anonymes, rassemblés par l’Institut du film EYE sous le titre _Bits and Pieces : morceaux et pièces._ Mais pour moi, ce sont les miettes de notre festin des bêtes.



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Réalisateurs

Muriel PicMuriel Pic

Acteurs

Sylvain L'espéranceSylvain L'espérance

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Composé de fragments puisés dans le fonds d’archives du Eye Filmmuseum d’Amsterdam, Bêtes en miettes offre une méditation féconde et rêveuse sur notre rapport aux animaux et à leur présence dans les images. Structuré en quatre chapitres – Prologue, Chasser, Observer, Toucher – portés par la voix de Muriel Pic conjuguée à celles de Maurice Merleau-Ponty et de Jean-Christophe Bailly, le film multiplie les sens en s’ouvrant à la part insaisissable de l’existence animale.

Poursuivies, capturées, enfermées, dépecées et mises en scène, rien de ce que les bêtes perçoivent du monde ou de leur condition n’est pourtant pris en compte dans les métrages documentaires anonymes du siècle dernier lorsqu’ils sont saisis à l’état brut. Les fragments se présentent à nous (et à l’auteure) comme « les miettes de notre festin des bêtes ».

Par ses réflexions inquiètes et subtiles, Muriel Pic cherche à s’approcher de la conscience de ces êtres filmés, s’attachant à dire comment leurs regards l’affectent. Le montage donne à sentir une intériorité propre aux bêtes que notre mainmise sur elles nous interdit de leur accorder. Elle interroge les gestes du montage, décrit les lieux où elle travaille et les espaces qu’elle parcoure dans la ville, laissant se déployer une autre géographie, hors champ celle-là. Alors qu’on observe une baleine être dépecée sur une jetée, elle évoque sa déambulation dans les rues d’Amsterdam où elle aperçoit des « formes animales se faire et se défaire dans la brume du ciel ».

« La nature aime à se cacher », disait Héraclite, et c’est en s’accordant à ce qui n’est pas visible que Muriel Pic entrevoit le devenir animal, le projetant vers l’avenir sous la forme d’une question qui nous est adressée : « Arriverons-nous à faire coexister ensemble tous ces mondes ? »

 

Sylvain L'Espérance
Cinéaste

 

 


  • Français

    Français

    11 mn

    Langue : Français
  • English

    English

    11 mn

    Langue : English
    Sous-titres : English
  • Année 2019
  • Pays Pays-Bas, France
  • Durée 11
  • Producteur GREC - Groupe de recherche et d'essais cinématographiques
  • Langue Français
  • Sous-titres Anglais
  • Résumé court Six cent vingt-trois fragments de films muets, d’images anonymes; les miettes de notre festin des bêtes.

Composé de fragments puisés dans le fonds d’archives du Eye Filmmuseum d’Amsterdam, Bêtes en miettes offre une méditation féconde et rêveuse sur notre rapport aux animaux et à leur présence dans les images. Structuré en quatre chapitres – Prologue, Chasser, Observer, Toucher – portés par la voix de Muriel Pic conjuguée à celles de Maurice Merleau-Ponty et de Jean-Christophe Bailly, le film multiplie les sens en s’ouvrant à la part insaisissable de l’existence animale.

Poursuivies, capturées, enfermées, dépecées et mises en scène, rien de ce que les bêtes perçoivent du monde ou de leur condition n’est pourtant pris en compte dans les métrages documentaires anonymes du siècle dernier lorsqu’ils sont saisis à l’état brut. Les fragments se présentent à nous (et à l’auteure) comme « les miettes de notre festin des bêtes ».

Par ses réflexions inquiètes et subtiles, Muriel Pic cherche à s’approcher de la conscience de ces êtres filmés, s’attachant à dire comment leurs regards l’affectent. Le montage donne à sentir une intériorité propre aux bêtes que notre mainmise sur elles nous interdit de leur accorder. Elle interroge les gestes du montage, décrit les lieux où elle travaille et les espaces qu’elle parcoure dans la ville, laissant se déployer une autre géographie, hors champ celle-là. Alors qu’on observe une baleine être dépecée sur une jetée, elle évoque sa déambulation dans les rues d’Amsterdam où elle aperçoit des « formes animales se faire et se défaire dans la brume du ciel ».

« La nature aime à se cacher », disait Héraclite, et c’est en s’accordant à ce qui n’est pas visible que Muriel Pic entrevoit le devenir animal, le projetant vers l’avenir sous la forme d’une question qui nous est adressée : « Arriverons-nous à faire coexister ensemble tous ces mondes ? »

 

Sylvain L'Espérance
Cinéaste

 

 


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    Durée : 11 minutes
    Langue : Français
    11 mn
  • English

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    Durée : 11 minutes
    Langue : English
    Sous-titres : English
    11 mn
  • Année 2019
  • Pays Pays-Bas, France
  • Durée 11
  • Producteur GREC - Groupe de recherche et d'essais cinématographiques
  • Langue Français
  • Sous-titres Anglais
  • Résumé court Six cent vingt-trois fragments de films muets, d’images anonymes; les miettes de notre festin des bêtes.

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