Un film en trois parties. Des découpes de machines de guerre et la figure de Napoléon - contribuant à un thème anti-guerre - rencontrent des formes abstraites, des dessins au trait, des paysages de maîtres anciens, de courtes séquences de paysages « en temps réel » et des aquarelles gestuelles photographiées de manière tremblante ... « une synthèse de toutes les techniques précédentes » dira Robert Breer.
Réalisateur | Robert Breer |
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Jamestown Baloos est structuré en trois parties, toutes alimentées par un flot d’images hétérogènes et animées d’un même rythme vif (heurté ou saccadé) à effets clignotants, scintillants ou miroitants.
Les première et troisième parties de cette œuvre déversent une avalanche d’images bigarrées : des objets en mouvement, des jeux graphiques et des animations de papier découpé. Plusieurs séquences, associées à une redondance des signes (soldats et chars d’assaut, par exemple), mettent de l’avant un propos antimilitariste, avant de se reconfigurer avec humour, empruntant ainsi une veine dadaïste, tout en gesticulations et en retouches successives.
La partie centrale du film enchaîne, suivant un tempo rapide, des plages informes et des motifs formels saturés de couleurs. Ceux-ci évoquent d’ailleurs la poésie créative d’un autre film de Breer, REcreation (1956-57), par leur flux tourmenté d’images-fragments et de traits plastiques.
Ces enchaînements sans queue ni tête, et le déploiement avec dérision de figures de scène désarticulées, transforment Jamestown Baloos en une parade. Mêlés aux plages brouillées de traînées de peintures, au feuilletage à toute volée d’une galerie de tableaux et à l’intégration d'un tambour battant d’une multitude de corps étrangers, ils ont pour but de faire de ce défilé sans filet (assorti au bricolage d’objets et à une mécanique trouble) le sujet même du film.
Patrick Barrès
Professeur à l'Université Toulouse Jean-Jaurès
Pour aller plus loin: Visionnez Foules de Robert Lapoujade
Jamestown Baloos est structuré en trois parties, toutes alimentées par un flot d’images hétérogènes et animées d’un même rythme vif (heurté ou saccadé) à effets clignotants, scintillants ou miroitants.
Les première et troisième parties de cette œuvre déversent une avalanche d’images bigarrées : des objets en mouvement, des jeux graphiques et des animations de papier découpé. Plusieurs séquences, associées à une redondance des signes (soldats et chars d’assaut, par exemple), mettent de l’avant un propos antimilitariste, avant de se reconfigurer avec humour, empruntant ainsi une veine dadaïste, tout en gesticulations et en retouches successives.
La partie centrale du film enchaîne, suivant un tempo rapide, des plages informes et des motifs formels saturés de couleurs. Ceux-ci évoquent d’ailleurs la poésie créative d’un autre film de Breer, REcreation (1956-57), par leur flux tourmenté d’images-fragments et de traits plastiques.
Ces enchaînements sans queue ni tête, et le déploiement avec dérision de figures de scène désarticulées, transforment Jamestown Baloos en une parade. Mêlés aux plages brouillées de traînées de peintures, au feuilletage à toute volée d’une galerie de tableaux et à l’intégration d'un tambour battant d’une multitude de corps étrangers, ils ont pour but de faire de ce défilé sans filet (assorti au bricolage d’objets et à une mécanique trouble) le sujet même du film.
Patrick Barrès
Professeur à l'Université Toulouse Jean-Jaurès
Pour aller plus loin: Visionnez Foules de Robert Lapoujade
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