Le réalisateur Yaser Kassab a suivi les traces de son père en quittant la Syrie pour l’Europe alors qu’il était jeune, rêvant comme lui de devenir cinéaste. Aujourd’hui, les deux travaillent ensemble sur ce film à distance. Depuis la Syrie, le père guide son fils au téléphone ou par visioconférence, lui prodiguant des conseils sur ses futurs projets cinématographiques et sur sa vie en général — des conversations affectueuses ponctuées de recommandations parentales bienveillantes.
| Réalisateur | Yaser Kassab |
| Acteur | Justine Pignato |
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Avec ce troisième film, Yaser Kassab achève une trilogie introspective, entamée avec On the Edge of Life (2017), alors qu’il était contraint de quitter la Syrie. Ce dernier volet marque une nouvelle étape d’un exil partagé avec Rima, mais aussi les silences et les liens qui persistent, malgré la distance, avec ceux restés au pays. La Suède, avec ses paysages mélancoliques et son hiver naissant, devient le décor d’une ambiance où se mêlent tristesse, nostalgie et une étrange sérénité. Au cœur de cette œuvre, la relation familiale se dessine à travers l’absence et les mots échangés à distance. Le père, figure centrale, incarne à la fois un coach artistique pour son fils et le fantôme d’un rêve inachevé : le désir inabouti de devenir lui-même cinéaste. Aujourd’hui, c’est Yaser, désormais cinéaste presque par accident et par la force des circonstances, qui porte ce projet aux côtés de son père. Le film capture aussi le parcours du combattant des exilé·e·s, fait de contraintes administratives sans fin et d’hésitations persistantes : faut-il enfin s’installer ou repartir? Une poésie discrète émane de chaque plan qui semble porter une réflexion intérieure, profonde et silencieuse.
Justine Pignato

Avec ce troisième film, Yaser Kassab achève une trilogie introspective, entamée avec On the Edge of Life (2017), alors qu’il était contraint de quitter la Syrie. Ce dernier volet marque une nouvelle étape d’un exil partagé avec Rima, mais aussi les silences et les liens qui persistent, malgré la distance, avec ceux restés au pays. La Suède, avec ses paysages mélancoliques et son hiver naissant, devient le décor d’une ambiance où se mêlent tristesse, nostalgie et une étrange sérénité. Au cœur de cette œuvre, la relation familiale se dessine à travers l’absence et les mots échangés à distance. Le père, figure centrale, incarne à la fois un coach artistique pour son fils et le fantôme d’un rêve inachevé : le désir inabouti de devenir lui-même cinéaste. Aujourd’hui, c’est Yaser, désormais cinéaste presque par accident et par la force des circonstances, qui porte ce projet aux côtés de son père. Le film capture aussi le parcours du combattant des exilé·e·s, fait de contraintes administratives sans fin et d’hésitations persistantes : faut-il enfin s’installer ou repartir? Une poésie discrète émane de chaque plan qui semble porter une réflexion intérieure, profonde et silencieuse.
Justine Pignato
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