Jean-Claude Labrecque

Jean-Claude Labrecque (1938-2019) est un réalisateur, directeur de la photographie et monteur québécois. Il débute à 18 ans à l'Office National du Film où il apprend les rudiments de la caméra. En tant que directeur photo, il participe à d'importantes productions réalisées entre autres par Claude Jutra (À tout prendre, 1963), Gilles Groulx (Le chat dans le sac, 1964) et Gilles Carle (_La vie heureuse de Léopold Z, _1965). Il y fait également ses débuts en tant que producteur documentaire avec _60 cycles, _un court métrage sur le tour cycliste du Saint-Laurent. En plus de 40 ans de carrière, avec une filmographie impressionnante d'une quarantaine d'oeuvres réalisées et une vingtaine d'autres coréalisées – sans compter trois téléséries –, la passion de Labrecque pour la vie et l'histoire du Québec ne s'est jamais démentie. Avec Jean-Pierre Masse, il réalise le mythique triptyque La nuit de la poésie. Ces trois films, produits à des décennies différentes, donneront chacun la parole aux poètes du temps. Il évoque également la vie culturelle québécoise avec 67 Bis, boulevard Lannes (1990), André Mathieu, musicien (1993) ou encore L'aventure des compagnons de Saint-Laurent (1997). En 2002, il signe un documentaire choc sur l'histoire du premier parti politique souverainiste qui a existé entre 1960 et 1968 : Le RIN. Puis, pour _À hauteur d'homme _en 2003, Labrecque filme sans complaisance le premier ministre Bernard Landry alors dans les dernières semaines au pouvoir de son gouvernement. Mordu de cinéma et de la culture, Jean-Claude Labrecque a occupé la présidence de la Cinémathèque québécoise de 1976 à 1978, celle des Rendez-vous du cinéma québécois de 1991 à 1993 et du Conseil d'administration des Jutra de 2001 à 2004. En 1992, pour l'ensemble de son œuvre et de sa carrière dans le domaine du cinéma, il reçoit du gouvernement du Québec le Prix Albert-Tessier.